Recueilli au travers de l'expertise de générations de viticulteurs, découvrez notre guide complet sur l'entretien de la vigne, du sol et du jardin. Vous y apprendrez les différents travaux tels que les traitements, le désherbage, le binage ou l'engrais. Suivez pas à pas nos recommandations et laissez vous transporter dans cette passion de la viticulture et du jardinage.
Sommaire :
1/ Entretien de la vigne au jardin
2/ Fertilisation de la vigne et engrais
3/ Désherbage de la vigne
4/ Binage de la vigne
Entretien de la vigne
Généralités sur l'entretien de la vigne
Au-delà de la plantation, de la taille et de l'arrosage, certaines actions sont a effectuer pour diminuer l'apparition de maladies, renforcer votre cep, et/ou accroître la productivité du plant et donc du nombre de raisins récoltés.
Ces conseils doivent bien sûr être corrélés à la taille de la plantation dans le jardin ou le vignoble, ainsi qu'aux variétés choisies. Ils peuvent également s'adapter au type de culture si vous pratiquez par exemple l'agriculture bio, la permaculture ou tout autre type de jardinage plus respectueux de l'environnement.
Comment entretenir des pieds de vignes traditionnels?
Plantées en petite quantité en zone de polycultures, ces variétés demanderont moins de traitements qu'à des professionnels. En effet, ce sont surtout les grandes zones de monoculture comme les vignobles augmentent la prédisposition et le développement des maladies fongiques.
Par contre, dans le cadre d'un bon entretien de la vigne traditionnelle, il est souvent nécessaire de les traiter environ 5 à 6 fois par saison (du mois de mai au mois de juillet) à l’aide de bouillie bordelaise (ou sulfate de cuivre), et de soufre, ceci afin de lutter efficacement contre le mildiou et l'oïdium, les deux principaux champignons qui s’attaquent aux feuilles et aux raisins. N’oubliez pas de poser aussi des pièges à phéromone contre les papillons parasites.
Comment entretenir des pieds de vignes résistants?
Une variété de vigne résistante aux maladies, de par sa nature, demande très peu d'entretien et permettra de récolter du raisin sans dépenser du temps et de l'argent en produits phytosanitaires.
Ces cépages résistants sont donc immunisées face aux majeures maladies du cep et de la grappe. Un problème subsistant encore provient des attaques de tordeuses de la grappe (papillon eudemis) qui peut se résoudre de manière saine ou biologique par l’application sur les ceps, de plaquettes de phéromones (pièges dits de la confusion sexuelle).
Entretien et fertilisation du sol
Avant de planter, il est préférable de connaître le sol, ses capacités et ses manques. Pour cela, il est par exemple possible d'envoyer des échantillons du sol à un laboratoire d'analyse qui détaillera ainsi sa composition, les éléments présents ou manquant, son pH et d'autres spécificités. On distingue en général 4 différents types de sol
Quel fertilisant et engrais utiliser pour la vigne ?
Comme vous l'avez déjà lu sur le site, il n'est absolument pas recommandé de mettre de l'engrais au fond du trou lors de la Plantation de la vigne car le risque de brûlure des racines est très élevé (cela est d'ailleurs valable avec de nombreux autres arbres fruitiers ou végétaux au verger et potager).
De plus, les apports de chaque engrais sont différents, et il vaut mieux utiliser un engrais spécial vigne adapté aux besoins et exigences du cep pour garantir la survie et la croissance du plant sur le long terme.
Le mieux est donc de choisir de l'engrais naturel vigne à libération lente (6 mois). Cet engrais se présente sous la forme de tablettes enrobées d’argile. Les 3 éléments principaux (azote, phosphore, potasse) se libèrent dans le sol a partir d’une certaine douceur de température et de façon progressive. De ce fait, il n'y a pas de risque de brûlures au niveau des racines, ni d'un apport trop rapide sur le pied donc l'effet est parfois davantage contre-productif que de ne rien mettre.
Comment connaître et enrichir le sol ?
Chaque sol étant différent, sa composition et son état vont fortement influer sur le succès et les récoltes du potager et des raisins de table ou de cuve. En laissant celui-ci à l'état naturel sans le travailler, vous prenez ainsi le risque de diminuer son potentiel. Il est néanmoins possible d'influer sur cela en travaillant le sol et lui apporter les éléments et les conditions parfaites permettant la plantation et la croissance de vos végétaux.
La première étape est avant-tout de connaître et identifier les particularités et spécificités du sol. Nous avons récapitulés ci-dessous les types de sols les plus fréquemment rencontrés dans vos jardins pour donner un premier aperçu. Vous pouvez aussi faire appel à un laboratoire pour faire analyser le sol. Il faut généralement puiser la terre à 25cm en profondeur, compter entre 15 et 100€ selon le nombre d'échantillons et de paramètres analysés, et attendre une petite semaine afin d'obtenir ces fameux résultats.
- Sol sableux : La terre sableuse est reconnaissable grâce à sa couleur claire, ses particules légères et l'effritement quasi instantané quand on le prend dans les mains. Très répandu sur les bords de mers comme pour ma région (Sète, Agde), ce type de sol est beaucoup moins docile et va nécessiter davantage d'arrosage que les autres car sa capacité à retenir l'eau est très limitée. C'est pourtant l'eau qui est le vecteur principal apportant et dissolvant les éléments nutritifs. Son Ph est de 6,2 à 6,6. Je recommande de l'enrichir avec du terreau pour favoriser la croissance du cep.
- Sol argileux : Une terre argileuse se repère par l'aspect en mottes et sa texture collante au touché par temps humide. Elle est très compacte, lourde suite aux pluies, et va compliquer la circulation de l'air, de l'eau et des racines. Ella va par contre conserver cette eau et sa fraîcheur (parfois même trop) ce qui favorisera la croissance du pied. Le pH de ce sol est entre 6 et 7,4. Rajoutez du sable et compost pour améliorer la productivité future de vos plants.
- Sol calcaire : De couleur claire, sèche et friable, la terre calcaire a vite tendance a devenir boueuse lors de passages pluvieux. A contrario, elle va se réchauffer facilement à l'approche des beaux jours. Une terre calcaire présente souvent des faiblesses en termes de richesse mais est facile à travailler. Elle va d'ailleurs drainer efficacement le sol et ses éléments nutritifs (parfois trop rapidement néanmoins). Le pH de ce type de sol est alcalin (supérieur à 7,5)
- Sol humifère : Un sol humifère est de couleur sombre, doux au toucher mais également collant par temps humides. Il va se tasser en marchant dessus, et risque de devenir trop compact par la suite. Comme son nom l'indique, il est riche en humus, soit en débris végétaux et va donc correctement pouvoir nourrir le potager. Il est néanmoins important de l'entretenir et équilibrer ses excès tels que l'acide, car le PH est théoriquement inférieur à 6,6.
Le désherbage de la vigne et du jardin
Le désherbage de la vigne, qui est très souvent en tête des activités les moins appréciées au jardin, est pourtant une étape essentielle favorisant le développement des végétaux. Cette méthode consiste à se débarrasser des mauvaises herbes du jardin qui sont généralement nuisibles, envahissantes et qui ont tendance à s'accaparer l'espace et les ressources de vos plantes. En ce sens, le cep ne devrait donc pas se retrouver entouré d'herbe pour correctement croître et produire suffisamment de raisins.
Nous conseillons de désherber par temps sec. Bien que moins facile que par temps humide car les mauvaises herbes vont s'extraire difficilement, le risque de repousse est moins élevé. A contrario, si vous avez désherbé après la pluie, les herbes arrachées et déposées sur un sol humide pourraient repousser à nouveau et réduire à néant tous les efforts produits.
Pensez à désherber fréquemment afin d'éviter la floraison des mauvaises herbes qui risqueraient de se disperser grâce au vent et finir disséminées au travers du jardin.
Comment désherber la vigne et le potager ?
Désherbage manuel : La technique la plus simple est d'arracher les plantes à la main ou à l'aide d'un petit outil. Il ne faut pas seulement supprimer le haut de la plante, mais surtout les racines afin d'annihiler toute repousse par la suite. Pour éviter néanmoins de vous retrouver avec de nombreux trous dans le jardin, pensez à secouer cette verdure afin que la terre s'effrite et que vous n'extrayez que l'élément indésirable.
Désherbage naturel : De nombreux désherbants naturels et méthodes de grand-mère existent en alternative. Il faut par contre les appliquer sur les mauvaises herbes de façon précise sans risquer que cela affecte le potager. C'est par exemple le cas du vinaigre blanc qui sera à vaporiser (5L d'eau, 1kg de sel de mer et 25cl de vinaigre blanc) sur les herbages indésirables qui vont par la suite jaunir et faner. Il est aussi possible d'utiliser de l'eau bouillante issue de la cuisson des pâtes, du riz ou des pommes de terres ou pure à laquelle on ajoute du sel. Ce liquide va avoir une très forte concentration en amidon et éradiquera les adventices.
Désherbage mécanique : Enfin, une autre solution existe concernant les grandes surfaces, est est mécanique. En effet, la tondeuse ou la débroussailleuse vont empêcher ces herbes de fleurir et disséminer leurs graines. Encore une fois, veillez à ne pas toucher vos végétaux et le cep lors du passage de ces outils car leur reprise n'est pas assurée s'ils sont sectionnés.
Le binage de la vigne et du jardin
Le binage, est sans aucun doute l'activité majoritairement sous-estimée en jardinage. Elle est vitale afin de conserver une terre fertile et aérée. Cette technique consiste à ameublir le sol de manière superficielle en cassant sa couche supérieure trop compactée à la suite de pluies conséquentes, arrosages nombreux, ou piétinements successifs.
Cette zone supérieure est le conduit principal permettant l'aération des sols, l'infiltration de l'eau jusqu'aux racines profondes, et le lieu de préférence des micro-organismes favorables au développement des plants. Un dicton connu en jardinage reprend d'ailleurs l'avantage majeur du binage : « Un bon binage vaut deux arrosages ».
Le binage se pratique surtout au printemps et à l'été lors des phases actives de croissance et développement. Vous pouvez le réaliser 1 à 2 jours après l'arrosage du pied, que cela résulte d'un arrosage manuel ou d'une bonne pluie. L'opération peut se reproduire et renouveler plusieurs fois dès que vous distinguez une croute dure et sèche sur le sol.
Comment biner la vigne et le jardin ?
Pour biner le jardin, munissez vous des outils adéquats. De la simple binette, à la motobineuse, en passant par la griffe à dents ou la serfouette, tout dépendra de la superficie et vos besoins. Un bon binage de la vigne doit être léger et superficiel. Il faut se concentrer sur un rayon de 30cm environ autour du plant et ne pas aller davantage profond que 2cm au risque d'endommager les racines. Effectuez des mouvements de vas et vient pour remuer la terre, casser les mottes, ceci à reculons afin de ne pas aplatir la terre précédemment travaillée.
Des questions sur la fertilisation et l'entretien de la vigne ? N'hésitez pas à nous contacter depuis le formulaire de contact sur le site, ou nos différentes pages sur les réseaux sociaux. Enfin, retrouvez + de 50 cépages de raisin de table et de cuve pour trouver votre Vigne au meilleur prix sur notre boutique en ligne.